février 2, 2023

Chef d’équipe associé chez OmegaChem depuis 1 an, Étienne Rochette se perçoit comme un leader positif et collaboratif. Peu de temps après son arrivée dans l’entreprise, le doctorant en chimie de l’Université Laval a su optimiser les processus en place de façon à faciliter considérablement le travail de son équipe. Au boulot comme dans la vie, le scientifique n’hésite pas à sortir de sa zone de confort afin de trouver des solutions créatives et innovatrices à des problèmes complexes.

L’importance de l’amélioration continue dans le processus de découverte de médicaments

Entrevue avec Étienne Rochette, chef d’équipe associé chez OmegaChem

Quel est votre parcours professionnel ?

Je travaille chez OmegaChem depuis 3 ans. J’ai fait mon baccalauréat, ma maitrise et mon doctorat en chimie à l’Université Laval. Juste avant ma soutenance de thèse, j’ai reçu d’OmegaChem une offre d’emploi en chimie médicinale. En décembre de la même année, j’ai été transféré au département des procédés.

Depuis l’été 2021, je suis chef d’équipe associé chez OmegaChem Je gère directement la relation et les communications avec le client et je m’assure que leurs projets sont réalisés selon leurs objectifs, mais je vois aussi à la croissance professionnelle des membres de mon équipe. J’essaie qu’il ait continuellement des défis à leur hauteur et que leur travail leur profite autant qu’à notre client et à l’organisation. Je suis un peu au milieu de tout ! C’est stimulant, car les défis sont variés.

Quel est votre style de leadership ?

J’essaie toujours d’être positif et de voir le bon côté des choses, peu importe ce qui arrive. En tant que leader, il faut régler les problèmes et contourner les contraintes. Dans une entrevue avec Marie Bérubé, chercheuse séniore chez NuChem Sciences, elle mentionnait qu’elle voit les gens un peu comme des Ferrari, et que ceux-ci doivent rouler sur des pistes de course, pas sur des chemins de gravelle. De mon côté, je me vois comme une personne qui doit construire et maintenir cette piste de course pour que mes collègues puissent travailler et qu’ils aient des défis à leur niveau. J’essaie d’épauler les membres de mon équipe, qui sont d’excellents chercheurs, afin qu’ils atteignent leurs objectifs. Je tente aussi de mettre en valeur les bons coups de tout le monde. C’est comme ça que l’on construit une équipe qui s’apprécie.

Quels sont les défis reliés à votre travail ?

Lors de mon arrivée chez OmegaChem, nous commencions à avoir des enjeux de gestion reliés à l’utilisation de l’équipement, car le groupe grossissait constamment. Pour remédier à la situation, j’ai mis en place, de concert avec le directeur de l’amélioration continue et d’autres collègues, un système de réservation d’équipements. Il me permet de faire des visualisations graphiques de l’utilisation de nos équipements et de justifier des investissements à la direction. Par exemple, nous avons 2 réacteurs de 10 litres, mais nous avons remarqué grâce au système que l’un était beaucoup plus utilisé que l’autre. Grâce à cette information, nous avons pu questionner les chercheurs sur les raisons pour lesquelles ils n’utilisent pas ou peu le 2e, et ainsi modifier l’équipement moins populaire.

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Il y a quelques années, nous avons aussi remarqué que la majorité des gens en chimie médicinale faisaient des réactions d’hydrogénation (un type de réactions qui utilise des ballons d’hydrogène), et que même si généralement, le processus se passe très bien, dans certains cas, nous avions des réactions qui pouvaient prendre plusieurs jours. Un jour, nous avons eu l’opportunité, grâce à un projet client qui nécessitait beaucoup ce type de réactions, d’améliorer le processus. J’ai donc pris l’initiative de commander des petits réacteurs que l’on peut mettre sous pression, mais avec un système qui permet de les remplir beaucoup plus rapidement. Ces réacteurs sont désormais disponibles au groupe de chimie médicinale grâce à notre système de réservation d’équipements. Ce qui pouvait nous prendre une demi-journée nous prend désormais que quelques minutes.

Nous avons aussi de beaux défis dans le domaine de la chimie en flux, une technique moderne qui permet d’effectuer des réactions chimiques nécessitant des conditions extrêmes plus facilement et d’une façon sécuritaire. C’est pourquoi en collaboration avec d’autres collègues, nous travaillons présentement à développer notre infrastructure et notre expertise en chimie en flux et avons même récemment eu nos premiers succès sur certains projets de nos clients.

Je remarque que c’est important pour vous d’optimiser les processus.

Oui. Nous travaillons souvent dans un contexte avec des délais serrés et sur plusieurs projets simultanément alors plus une méthode de travail est pratique et facile d’utilisation, plus elle sera utilisée. Dans mon rôle de chef d’équipe, j’essaie de rendre tout plus facile pour tout le monde.

Pour les clients, c’est avantageux de faire affaire avec une entreprise qui optimise constamment ses processus et équipements. En CRO (de l’anglais Contract Research Organization), nous avons des clients majeurs de l’industrie pharmaceutique qui font partie des meilleurs au monde et nous souhaitons offrir des services de haute qualité avec des scientifiques de haut vol afin de répondre à leurs besoins.

Qu’est-ce qui vous a attiré chez OmegaChem ?

À Québec, si tu veux faire de la chimie avancée de niveau mondial et avoir des défis stimulants, OmegaChem est l’entreprise tout indiquée pour toi. Joindre cette organisation m’a permis de faire une transition facile et rapide entre l’académique et l’industrie. Et en travaillant dans ma région, j’ai ainsi pu rester près de ma famille.

Nous avons beaucoup à apprendre de nos collègues chercheurs qui ont 10 ou 15 ans d’expérience. Quand tu quittes l’université, tu penses tout savoir, mais au contraire, nous non!

Comment percevez-vous l’arrivée de NuChem ?

Je le vois très positivement. Il y a une belle synergie entre les deux entreprises. Nous sommes contents de pouvoir amener notre expertise à leurs clients, et vice-versa. Je pense que l’arrivée de NuChem va nous permettre d’avoir une offre de services plus grande et plus complète.

Qu’est-ce que cela fait d’être un chasseur de médicaments professionnel (drug hunter) ?

C’est cool de penser qu’à long terme, notre travail peut avoir un gros impact sur la santé humaine. C’est une motivation pour moi.

Si dans 10 ans, mon travail permet d’aider des gens malades, ce sera la cerise sur le sundae.

Quel est votre devise ou votre mantra personnel ?

« Si c’était facile, ce serait déjà fait. »

Dans le domaine scientifique, c’est encore plus vrai. Les choses faciles, on les fait rapidement. C’est sur les choses difficiles que l’on travaille le plus longtemps. Ça fait partie du travail de scientifique et c’est encore plus valorisant lorsqu’on résout les problèmes.

Une autre façon de penser que j’essaie d’appliquer au quotidien, c’est : « pour prendre de bonnes décisions, ça prend de bonnes données ». En chimie des procédés, c’est d’autant plus important, puisqu’il y a de nombreux risques, notamment par rapport à la sécurité.

Chef d’équipe associé chez OmegaChem depuis 1 an, Étienne Rochette se perçoit comme un leader positif et collaboratif. Peu de temps après son arrivée dans l’entreprise, le doctorant en chimie de l’Université Laval a su optimiser les processus en place de façon à faciliter considérablement le travail de son équipe. Au boulot comme dans la vie, le scientifique n’hésite pas à sortir de sa zone de confort afin de trouver des solutions créatives et innovatrices à des problèmes complexes.
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